Hystérosalpingographie
L’hystérosalpingographie (HSG) est une technique de diagnostic de la structure anatomique de la cavité interne de l’utérus et des trompes de Fallope. À l’aide d’un liquide radio-opaque, le médecin vérifie l’intégrité, la perméabilité et l’état de l’utérus et des trompes.
Il existe 2 types de procédures, elles dépendent de la méthode de visualisation. Le premier est avec les rayons X, le second avec un appareil à ultrasons.
L’HSG est utilisé pour compléter les analyses précédentes et confirmer le diagnostic primaire. La fiabilité de la manipulation est d’environ 85%. Le plus souvent, elle est prescrite aux femmes qui ont des antécédents de fausses couches fréquentes, de grossesses extra-utérines et de processus inflammatoires importants des organes génitaux. Pour la procédure, une femme doit se rendre à l’hôpital parce que l’HSG se fait dans un cabinet spécial sous la supervision d’une équipe médicale.
Les indications
Cette manipulation est effectuée afin de visualiser la structure anatomique de l’utérus et des trompes. Par conséquent, les indications pour la conduite sont les suivantes:
- obstruction et autres lésions des trompes de Fallope (adhérences, occlusion, atrésie, fistules)
- structure anormale de l’utérus (utérus à deux cornes ou en forme de selle, hypoplasie utérine, septum dans la cavité utérine, adhérences)
- fibromes, polypes et autres néoplasmes de l’utérus
- corps étrangers de l’utérus, traumatisme, tubes rompus
- endométriose, tuberculose, hyperplasie de l’endomètre et autres maladies de l’utérus et des trompes
- sous-développement ou structure anormale des trompes de Fallope
Mais il existe des cas particuliers où le gynécologue estime nécessaire de réaliser un diagnostic.
Contre-indications
Comme toute intervention médicale, l’hystérosalpingographie a ses propres contre-indications:
- grossesse à tout moment ou même suspicion
- allergie aux agents de contraste pour rayons X
- période aiguë de maladie inflammatoire du vagin, de l’utérus, des trompes ou des ovaires
- saignements utérins anormaux
- insuffisance rénale / hépatique / cardiaque au stade aigu
- maladies infectieuses (infections respiratoires aiguës, angine etc.)
- hyperthyroïdie
- processus inflammatoires du système urinaire
Méthodologie
L’hystérosalpingographie est réalisée à l’hôpital en position couchée. Habituellement, la procédure est réalisée sans anesthésie, mais parfois on injecte des sédatifs pour que la patiente ne devienne pas nerveuse.
Le gynécologue traite les lèvres externes, la cavité vaginale et le col de l’utérus avec un antiseptique. Ensuite, il insère un cathéter à ballon fin à travers lequel l’agent de contraste sera administré. À ce moment, la femme peut sentir une sorte d’inconfort, car du liquide sera pompé dans la cavité utérine et les trompes, mais au bout de quelques minutes tout s’en va.
Quand on utilise la radiographie pour la visualisation, l’appareil est installé au-dessus de la femme et ses rayons sont dirigés dans la projection de l’utérus. Si un appareil à ultrasons est utilisé, le médecin prend la sonde vaginale, l’insère au milieu et affiche l’image à l’écran. Ensuite, le médecin examine l’image résultante, l’analyse et donne son avis sur l’état de l’utérus et des trompes.
Après la procédure, la femme est sous la surveillance du personnel médical pendant plusieurs heures, et si l’état ne s’est en aucun cas aggravé, elle peut rentrer chez elle le même jour.
Recommandations aux patientes
Pour améliorer le résultat et réduire les effets secondaires de la procédure, une femme doit respecter les conseils suivants:
- L’HSG doit être effectuée dans les premiers jours après la fin des règles.
- Avant la procédure, il est nécessaire de passer des tests sanguins, des tests d’urine, un frottis sur la flore du vagin, pour exclure la présence d’une infection;
- Refus de vie intime trois jours avant la procédure;
- 7 jours avant l’HSG, annulation des douches vaginales, produits d’hygiène intime et suppositoires vaginaux.
- Le jour de l’examen, vous devez prendre une simple douche;
- Après la procédure, il vaut la peine d’utiliser des serviettes hygiéniques.
Résultats
L’hystérosalpingographie permet de diagnostiquer la pathologie de l’utérus et des trompes de Fallope dans les plus brefs délais à l’aide de l’image, où on peut évaluer l’état de l’utérus, la taille, l’emplacement et la perméabilité des trompes de Fallope.
Les résultats fourniront au médecin une image complète de l’état des organes génitaux de la femme. Si les indicateurs sont normaux, alors sur le radiogramme la cavité utérine est affichée sous la forme d’un triangle isocèle avec un sommet en bas et une base de 4-5 cm, et les trompes de Fallope sont comme des ombres en forme de ruban.
S’il y a des inflammations, des fibromes ou des polypes, le gynécologue peut voir le relief inégal de la paroi interne de l’utérus. Lorsqu’il y a des zones sombres et claires sur l’image, qui alternent les unes avec les autres, cela peut indiquer la présence d’adhérences dans la trompe.
Grossesse après l’HSG
Si la patiente suit un traitement contre l’infertilité, qui peut être causé par une obstruction des trompes de Fallope, après l’HSG, la probabilité de conception augmente dans les premiers mois suivant l’étude. Cela est dû au fait que les tubes sont nettoyés pendant la procédure: les adhérences mineures sont éliminées, le mucus et les cellules mortes sortent avec un agent de contraste. Ainsi, en plus du diagnostic, l’HSG a également un aspect thérapeutique.